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Thomas Loubersanes revient sur son parcours au PAN AM

02-10-2013 é 23:19:09    Incredible    Interviews


Thomas, peux-tu nous parler de ton parcours lors de la compétition?

En ibjjf le tableau est donné la veille donc je savais que je tirai le tenant en titre des Pan Am, Erza Lenon (vainqueur de Popovitch l’an dernier), donc j’étais content car j’étais venu surtout pour lui à la base, j avais préparé une stratégie contre lui, et elle a fonctionné. C’était un match engagé physiquement et j’ai faits la différence à la fin par le rythme que j’ai imposé, c’était prévu car je sais que je maintiens une puissance longtemps, c’était un des trucs travaillés. En demi je prends Max Carvalho, match carrément opposé sur les dangers et stratégiquement. Je me blesse au genou dès le début sur un sweep qu’il me fait de la garde fermée, sur le craquement je me relâche et il me prend une position, ensuite je ressors et reprends des points mais je suis derrière au score et gêné pour combattre sur les positions et mouvements, à deux minutes de la fin je crée un piège et il rentre dedans, je le soumets par guillotine. Je suis qualifié pour la finale contre Murilo Santana mais je ne peux plus bouger le genou donc déclare forfait malheureusement.

J'imagine que de ne pas pouvoir faire la finale en raison d'une blessure est plus douloureux que de perdre un combat, ou pas?

Ca oui, car le match reste à faire je n’ai ni gagné ni perdu donc ça frustre !

Comment jugeais-tu le niveau de la compétition?

On se rend compte sur place que l organisation ibjjf est la plus grosse fédération dans la qualité combattant déroulement etc. C’est très professionnel, ils s’occupent aussi bien de l’accueil que du déroulement, que du podium photo et balancer les résultats, tu sors content d’avoir participé chez eux que tu gagnes ou que tu perdes.

Ta prépa et ta sèche ont été dures, peux-tu nous donner deux trois tuyaux pour arriver au poids mais en forme le jour J?

Je me prépare toujours très dur pour me mettre en confiance et les régimes sont durs pour être compétitif. En catégorie inférieure je fais des choses assez classiques sur les régimes, j’ai combattu à 85 mais pesé juste avant le combat donc la veille je suis tombé à 82,5 après footing et un peu de sparring et bain chaud pour pouvoir remanger ce qu’il faut pour être en forme sur les trois derniers repas et réhydratation régulière. Et le matin même un petit réveil et petit bain aussi mais léger pour pouvoir bien déjeuner.

Tu n'étais pas le seul français, qu'ont fait tes compatriotes?

J’etais avec un élèves Mathieu Barbier ; il gagne sont premier combat aux points, et au deuxième il mène 6-0 mais place une soumission interdite pour les bleus et se fais disqualifier. Après il y avait Lenny Lanoir en bleu et il fait troisième.

As-tu pu échanger avec certains grands champions sur place?

J’ai pris une photo avec Marcelo Garcia, et serré la main à Braulio Estima qui coachait mon adversaire de la demi à la fin du match.

Cette blessure t'empêche d'accomplir les autres objectifs que tu t’étais fixés?

Oui je voulais faire le World no gi le 3 novembre mais je suis arrêté par la blessure. Après  les pan-am cela aurait été la suite logique.

Tu fais énormément pour la luta livre, notamment en développant les strong people, et en offrant de multiples stages. Comment est venu ton engouement pour cette discipline?

Le sol est pour moi très épanouissant, j’en ai besoin pour mon équilibre, il faut me dépenser donc du jour où j’ai connu, je ne me suis jamais arrêté. Sur mon chemin j’ai rencontré beaucoup de monde et il y a eu quelques personnes très importantes ! Antony Rea m’a appris le professionnalisme, Kassim Annan à souffrir au sol, Murad Chunkaev la lutte, Matthias Riccio le fight spirit, Mestre Roberto Leitao la luta livre et surtout développer la faculté d’analyse, mes partenaires le plaisir et mes élèves à m’améliorer pour eux !

Te verra-t-on un jour en MMA par exemple ou tu préfères te focaliser su la Luta Livre?

Le MMA est un sport à part entière comme la luta livre, mon plaisir est au sol. Si on m’offrait un grand nom du sol en MMA, oui cela m’intéresserait sinon pas plus que ça ! L’un comme l’autre demandent un plein temps, ça serait s’éparpiller pour moi.

Si tu ne devais retenir qu'une chose de la compétition qui vient de s'écouler, qu'est-ce que ce serait, le titre de vice champion ou la déception liée à la blessure?

Si je devais ne retenir une seule chose, c’est qu’en France il faut qu’on y croie plus, en travaillant dur et intelligemment tout est faisable. Je suis content de ma performance mais oui frustré de ne pas avoir fait cette finale. Je ne suis ni second ni premier mais je me suis prouvé mon niveau actuel. Maintenant place à la suite car il reste des objectifs en vue.

Merci beaucoup Thomas et bon rétablissement.

Je tenais à remercier MATSKILL performance pour la prépa physique, mon sponsor BULLROT fighting,  mon club GYM BODY CLUB, mon équipe STRONG PEOPLE & ACEMAT. Et pour l’aide, merci à Kostia, NCU, Ludovic Parreira, Impact MMA et le cercle Tissier pour l’échange en sparring. Gros big up à Kostia et Mathieu Husson qui étaient sur place pour me supporter, ainsi que Kassim Annan. 



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