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Et non, je n'avais pas ma casquette de journaliste ce week-end mais bien celle de combattant lors de cette 5ème édition du HFC se déroulant à Buchsal, une ville proche de Karlsruhe en Allemagne.
Beaucoup de premières pour moi: premier combat de la saison, premier combat sous les couleurs de Haute tension, première sortie "accompagné" et pas tout seul comme un couillon, première interview live du côté interviewé.... Départ vendredi matin avec mon coéquipier Christophe "Tryzo" Chapuis (Gaetan Hurtel, blessé, ne venant finalement pas) en train, direction Strasbourg, Etap Hotel, où aura lieu la pesée le soir-même. Chris devant être à 70kg, on se trouve une salle de sport avec sauna à quelques pas de la chambre. Là, on croise tour à tour, les 3 autres combattants venus au HFC pour emporter ou conserver une ceinture: Kriss Larcin, Gaetano Pirello et Anthony Judici. Je pourrais jouer les feignasses et me contenter de profiter du bassin, mais je fais un peu de cardio et de sauna (en ayant jeûné aussi) pour soutenir Tryz jusqu'au bout.
18h30, l'heure de la pesée est là. Kriss et Anthony, puis Christophe et Gaetano, se font face. Avec quelques autres présents, on effectue aussi notre pesée. 122.5 kilos, sachant qu'il y a un mois et demi j'étais à 135, et oui :) Objectif atteint (pas de limite de poids, mais un objectif personnel fixé qui évolue jusqu'à fin septembre, affaire à suivre).
Délivrance et direction un bar à tapas histoire de se restaurer et se ballader un peu dans Strasbourg, sur les bons conseils de Matthieu. Soirée sympa, soleil, douceur, sur fond de rencontre Allemagne/ GRèce, de bons échanges avec Chris, impeccable!
La nuit est assez sereine, je suis d'ailleurs plutôt calme. Le lendemain, petit-déjeuner à l'hôtel suivi, pour moi, d'une ballade dans les rues de Strasbourg. J'en profite pour m'enchainer une petite coupe de cheveux et une épilation du dos (fausse bonne idée vu la gueule de mon dos le soir, plein de boutons hahaha). Déjeuner sur les 15h (wok wok wok, miam) et départ en caisse, avec Chris, Anthony Judici et Farid Djaf pour la salle, de l'autre côté de la frontière.
Bonne salle, dans une petite ville assez calme. Le public attend déjà devant (fortement composé de Hell's angels). Je dois être maudit avec mes musiques d'entrée (j'avais oublié au FMC, on m'avait alors mis Loca Loca de Shakira, sans que je ne le sache) car mon fichier ne passe pas. Puis, j'ai le plaisir de me faire copieusement charrier par Loic Pora (tu sais qu'on fait du MMA? haha, faut dire qu'on me voit pas beaucoup m'entrainer à charge de revanche) et Sébastien Loew, et d'enfin rencontrer les jeunes talents du Kajyn, Tom, Pierre, Moussa et leurs collègues.
La soirée démarre avec des combats qui s'enchainent assez vite. Je ne les regarde pas, préférant me concentrer dans les vestiaires. Passant en quasi fin de soirée, la gestion de l'échauffement n'est pas toujours facile. ON voit les collègues revenir au vestiaire après la guerre, heureux ou défaits...
L'échéance approche peu à peu, je commence à me chauffer, faire monter le coeur, les sensations. Je sue, j'ai chaud, j'ai hâte. Etirements, cordes, montées de genou, pao avec Tom Duquesnoy qui me booste bien et je suis prêt à entrer dans l'arène. CHris combattant après moi, mon coin est assuré par les jeunots du Kajyn, Moussa, Pierre et Tom derrière. Je peux déjà dire que ces petits "merdeux" vont me pousser au cul comme personne et je leur dois un énorme merci. Devant le ring, je sens des regards un peu moqueurs. OUi je n'ai pas un corps de top model, oui j'ai mon petit bidon... Les gens se disent que je ne vais pas faire long feu...
Le combat commence sans véritable temps d'observation. Geoffroy et moi échangeons debout. Je pense le toucher à l'oeil assez vite mais je suis pris par le feu de l'action. IL faudra que je voie la vidéo pour me souvenir de l'ensemble du combat mais il me semble prendre le dessus au sol au début avant de perdre l'avantage pour le reprendre. C'est engagé, peut-être pas très technique, mais je pense engagé. A la fin du round, on est claqué l'un comme l'autre. La tête me tourne, je vacille un peu, prêt à tomber. Mais les jeunots font le taff, ils me boostent, me fixent, me motivent.
Le combat reprend, encore des échanges debout avant que je n'envoie Geoffroy au sol, sol qu'on ne quittera plus. Je contrôle les postions, tente une kimura, frappe. Mes coups ne me semblent pas appuyés, je ne sens plus mes bras. On me dit qu'il reste 30 secondes. Je les compte tout en alternant frappes et repos :)) Et là, il ne restait pas trente secondes mais bien plus, je cherche mon coin du regard pour avoir l'info du temps. Je m'affiche en gueulant un truc dans le style "putain j'en peux plus, il reste combien?" Il faut toujours que je me fasse remarquer. Je refrappe, là on me crie "marteau" et je me mets à frapper en marteau, plus fort, je beugle à moitié (Seb Loew va me charrier avec ça) comme un ours et le gong retentit. Lessivé, mort. Mon coin ne me lâche pas, j'attends la décision, favorable, unanime. J'ai gagné. J'ai gagné ce combat. Geoffroy est marqué mais il a mené une guerre formidable et résisté jusqu'au bout. Notre accolade est longue et sincère.
Les photos officielles, la jolie ring girl qui remet la coupe, le t shirt France Fight que j'enfile pour d'autres photos, la sortie du ring, les félicitations du coin, des potes, des spectateurs "tu as fait fermer leur gueule à plus d'un" me dit-on. Dans le vestiaire, Chris se prépare à aller au combat. Je reste en retrait mais présent à ses côtés. IL ne gagnera pas mais ma victoire est aussi un peu la sienne, on est désormais une équipe, sa défaite est donc aussi quelque part la mienne. J'ai découvert ça ce week-end, j'ai redécouvert ça (après le rugby).
Fred Jeannoutot vient me féliciter, ça fait chaud au coeur car on sent que tout ce qu'il dit est sincère et vient du coeur. Je m'emballe peut-être à raconter n'importe quoi lors de l'entrevue :)
Retour à Strasbourg au milieu de la nuit, satisfait du résultat, triste pour Chris, donc partagé. Bel event, je reconnais aux organisateurs le soin de faire les choses de façon conviviale et familiale. ILs le font eux aussi avec le coeur et j'ai trouvé l'ambiance générale vraiment impeccable, beaucoup de respect dans la salle et dans les vestiaires. J'aime ce sport; j'aime mon équipe et ce soir-là, je me suis rendu compte de l'importance de l'esprit d'équipe dans notre discipline.
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