Le Bellator est en train de se « frenchiser » et cela ne peut que nous réjouir. Le 26 juin prochain, on savait déjà que Cheick Kongo allait en découdre avec Alexander Volkov . Un gros défi, mais le chef de file des lourds français, l’un de nos meilleurs ambassadeurs dans le monde, en a vu d’autres.

Récemment on a annoncé aussi l’arrivée d’une française, Iony Razafiarison, au casting du gala américain. C’est sur ce même show que la combattante du team Quoniam fera ses débuts, face à l’américaine Bryanna Fissori.

Il y a un autre français sur la carte, plus précisément un franco-japonais, Charles  Hisaki Kato (4/1) qui aura le privilège d’affronter Joe Schilling (2/4) la même soirée. Actuellement en pleine préparation à Paris, nous l’avons rencontré dans la salle des Natural Born Fighters, histoire de faire un peu plus ample connaissance avec lui.

Peux-tu te présenter rapidement pour les internautes qui nous suivent ?

Je m’appelle Charles Hisaki Kato, j’ai grandi à Paris, j’ai commencé les sports de combat ici, en pratiquant le Daido Juku notamment avec Fabien, qui était le sempai le plus gradé du club et qui est désormais le main coach des Natural Born Fighters. Je suis ensuite parti vivre au Japon, car j’ai la double nationalité. Je suis là-bas depuis sept ou huit ans.

Les français te connaissent peu, voire pas du tout, et pourtant tu as un record de quatre victoires et une défaite en combat professionnel. Et ton actu, c’est ce combat au Bellator. Comment arrive-ton au Bellator justement ?

Je me suis en fait inscrit dans un club de MMA (Alive) pour améliorer pas mal de compartiments dans mon jeu pour le Daido et de fil en aiguille, le manager m’a proposé de faire un combat. J’ai donc combattu au Heat, à Nagoya, et au quatrième combat on me propose le title match. Là je prends la ceinture. Celui d’après, je perds mon bien, contre Henrique Shigemoto. Je pensais faire la revanche et en fait le Bellator nous a proposé ce combat contre Joe Schilling.

Un nom connu, mais pas insurmontable, ce sera pour toi une belle exposition. Comment prépares-tu ce fight ?

Il est beaucoup plus grand que moi, avec une grosse carrière en pieds-poings, donc l’idée est de rester à distance, de varier les distances et de le gérer dans les compartiments de jeu qu’il maitrise le moins.

Tu as signé pour plusieurs combats ?

Non, un combat pour l’instant.

Il y a deux autres français sur la carte. Tu les connais un peu ?

J’ai des amis qui connaissent Cheick. Quand on a essayé de  nous mettre en contact, il était déjà en train de partir pour les USA.

Tu vas partir quand toi ?

Une semaine avant, histoire de bien m’acclimater au décalage, notamment.

Comment se passe la préparation avec Fabien « Sonny » du NBF (ndlr celui-ci lui prodigue un massage de récupération pendant l’interview…)

On est très complices comme tu vois (rires). A l’époque, déjà, il avait la même motivation, toujours sérieux à l’entrainement. C’est pour ça que je n’ai pas hésité à venir ici pour me préparer. Je reste en France pour ça. En plus, il fait appel à pas mal de gens différents, avec des expériences variées, donc c’est parfait pour moi.

Tes objectifs ?

Sur le long terme, je vise toujours le championnat du monde de Daido quand-même. Je n’arrive pas à finaliser cet objectif donc j’aimerais bien y parvenir, l’an prochain notamment, avant de finir ma carrière. Quant au Bellator, je préfère rester libre, sans contrat. Ce n’est pas avec les combats que je serai riche un jour, surtout à mon âge en tout cas. Je peux combattre où je veux quand je veux.

Est-ce que tu suis ce qui se passe en France ?

Un peu même si c’est difficile au Japon de suivre l’actu d’ici. Je remercie tout le monde des NBF, le club de « Pank » aussi, l’US Metro pour la lutte mais aussi Maximilien Courtois.