En marge de sa prochaine participation au gala multiboxes Night Fighter 1 au Palais des Sports de Toulouse le 18 avril prochain, nous avons décidé d’en savoir un peu plus sur Sébastien HUOT-MARCHAND (2/0 – Ariège Sambo Boxing), prévu sur la carte en pancrace face à Henry Benson (team Coq Batay) et récent champion de France de sambo combat en chez les moins de 90 kilos.

Sébastien, on te connait finalement peu, mais tu viens de remporter le championnat de France de sambo combat en -90. Comment s’est passée la compétition ?

Le championnat de France s'est plutôt bien passé dans son ensemble. Je gagne mes 2 premiers tours par soumission mais sans vraiment être sur les phases de frappe. Ceci dit mes adversaires ne me mettent pas spécialement en danger... J'accède néanmoins en finale pour affronter Sylvain Potard. Je "connaissais" Sylvain en tant que judoka et je m'intéresse depuis quelques temps à sa carrière de combattant. Bref, je savais que c'était un client et qu'il fallait travailler intelligemment. Je gagne cette finale aux points (7 à 3) après 5 minutes de combat. Sylvain marque sur projection mais se fait pénaliser une ou deux fois (mais on ne sait pas pourquoi), moi je marque mes points à 30 secondes de la fin sur immobilisation (après l’avoir saucissonné au sol grâce à une erreur de sa part).

Battre Sylvain Potard en finale, qui est un sportif assez reconnu, doit être assez savoureux. Et conquérir le titre un an après avoir loupé la dernière marche aussi ?

A la base j'étais venu pour affronter le tenant du titre, mais celui-ci était absent... Pour en revenir à ce championnat, effectivement battre Sylvain Potard est assez savoureux comme tu dis... Je gagne en crédibilité ! L'année dernière c'est en Sambo Sportif que j'échoue en finale du championnat de France... rien à voir avec le Sambo Combat; les frappes changent tout!

J’ai cru voir que tu n’étais pas sélectionné en championnat d’Europe. Comment cela se fait-il ?

Concernant ma non-sélection, j'attends des réponses de la part du DTN de la Fédération Française de Lutte. Il y a une procédure à ce sujet et j'estime qu'elle doit être respectée, sauf si effectivement le Comité Français de Sambo estime que ni moi ni Sylvain n'avons le "niveau". Ce qui serait assez comique!

Avant ces championnats, peux-tu nous parler de ton parcours sportif ?

Je suis judoka de formation, je suis passé par le Pôle France de Judo de Strasbourg. Je suis tombé dans le Sambo assez par hasard, on avait repéré mon judo peu "académique" à base de ramassement de jambes, de souplesses et d'arrachés (il faut dire qu'à cette époque le règlement fédéral le permettait). En 2009 je suis une première fois vice-champion de France de Sambo Sportif et on me propose de partir faire un gala de Sambo Combat à la Réunion, ce que j’accepte. Sans aucune base pieds-poings je gagne ce gala en prenant pas mal de coups quand-même (un knock down et une paire de bourre pif). Mais je n'accroche pas plus que ça à la discipline. Je continue donc ma "carrière" de judoka et de samboïste. Mais petit à petit je m'en lasse et je songe à arrêter la compétition... Par le biais de personnes interposées je rencontre David Dubos (mon coach pieds-poings) et Cédric Peynot (jjb/grappling) qui m'ouvre une "nouvelle dimension", je ne sais pas trop comment t'expliquer ça mais j'ai de nouveau l'impression d'apprendre des trucs et de progresser! Et le déclic viendra grâce à la proposition de participer aux Goldens Belts 2014! Voilà en gros comment j'en suis arrivé au combat!

En avril, tu es donc sur la carte du Night Fighter à Toulouse. Que sais-tu de ton adversaire ?

Gaël GRIMAUD m'a contacté pour prendre part au Night Fighter One mais je ne sais rien de mon adversaire.

Se prépare-t-on différemment pour un superfight de pancrace que pour une compétition de sambo ?

La préparation n'est pas la même entre un combat de pancrace et un combat de sambo. La pression déjà: on sait qu'en Sambo, en faisant partie des têtes de liste, on peut se permettre de faire monter "tranquillement" la pression au fil de la rencontre pour arriver en finale. Sur un super fight il faut arriver à bloc! Pour le reste: la veste, le temps de combat,... ce sont des détails!

Quels objectifs te fixes-tu à plus ou moins long termes ?

Je me donne quelques années pour aller au max de capacités et prendre un maximum de plaisir! Il me tarde également de découvrir la cage. Je suis un -84kg (enfin, j'essaye de l'être)... Je suis trop petit et pas assez épais pour tourner en -93kg.

Début de la carte pancrace du Night Fighter One

Henry BENSON vs Sébastien HUOT-MARCHAND

Igor MORA CAMINO vs Guillaume HOARAU