Après plus de quatre ans d'absence, Bendy Casimir (20/11/2) a retrouvé le chemin du combat fin janvier au Canada. Avec un splendide KO sur backfist, le français a assomé son opposant et démarré, de la plus belle des façons, ce qu'on peut désormais appeler sa seconde carrière. A 34 ans, le champion ne cache pas ses ambitions retrouvées.

Après des années sans combattre, tu es revenu sur le devant de la scène au Canada. Comment s’est passé ce combat?

Ce fut un nouveau commencement pour moi. J’ai tellement évolué ces dernières années. J’ai le sentiment d’avoir un regard plus large aujourd’hui, au niveau de la technique, de la stratégie et de mes aptitudes personnes. J’ai les bonnes personnes dans ma vie, ce qui est la recette du succès. J’étais vraiment très excité par ce combat et j’ai énormément de choses à montrer aux gens. Je veux être impressionnant, je veux montrer de choses que les fans n’ont jamais vues !

Est-ce du coup le grand retour de Bendy Casimir et peut-on s’attendre à d’autres combats de façon régulière ?

C’est exactement ce que je cherche ! Comme je le disais, ce combat fut un nouveau départ. J’ai encore beaucoup à prouver. Je fais une entière confiance en mon manager Pat Wilson, chez Rise MMA Management, pour me trouver les meilleurs combats possible. Je veux des adversaires de renom, je veux me challenger moi-même, combattre chaque mois désormais si les bonnes opportunités se présentent.

Qu’as-tu fait pendant ces quelques années où on ne t’a pas vraiment vu ?

J’ai buché, j’ai expérimenté, pour poursuivre mon évolution, ma création. J’ »ai beaucoup travaillé mon, striking, mes transitions, et ma stratégie sur les clefs de jambes. J’ai retrouvé le GI après 10 ans et reçu ma ceinture marron en août dernier, par robert Drysdale. Je n’ai jamais perdu de vue mes objectifs, ni ce que je voulais, à savoir revenir au MMA, mais parfois la vie vous prend au détour et j’imagine que finalement, c’était pour le meilleur.

Où t’entraines-tu désormais et comment se passent tes préparations ? Beaucoup de differences avec la France?

Je m’entraine désormais dans l’académie principale de Robert Drysdale. C’est le lieu parfait pour plusieurs raisons. J’ai ce qui se fait de mieux en termes d’instructions au sol et partenaires d’entrainement. J’ai aussi commencé à bosser avec Ken Hahn et Gaspar Agabin pour mon striking. J’ai commencé le judo et je taffe avec Kyle Griffin en lutte. Toutes ces choses sont possibles ici dans n’importe quelle bonne école, y compris le judo.

Tout est très différent de la France car les meilleurs combattants et entraineurs viennent ici. C’est à Las Vegas que le MMA vit. Je bis à 15 minutes des bureaux de l’UFC. Rien que le fait que le MMA soit légal ici fait toute la différence. Mes partenaires se préparent en même temps que moi-même si nous combattons sur des galas différents. Ma femme (qui est aussi combattante) s’occupe de mes préparations. Elle se soucie de ma perte de poids, de mon cardio et des phases de récupération. J’essaie de me tenir prêt n’importe quand, dans cette ville on ne sait jamais quand l’opportunité d’une vie peut se présenter.

A-t-on déjà une date pour un prochain combat ?

Je me suis inscrit au Fightblok le 20 mars. C’est une compétition de grappling à Las Vegas, dans le style du Metamoris. Mon manager s’affaire aujourd’hui à me trouver un combat pour avril et j’espère combattre de nouveau au Canada en mai. C’est là que les fans sont les meilleurs !

Est-ce que tu suis un peu ce qui se passe au niveau du MMA français, et selon toi quel regard portes-tu sur l’évolution du sport en France ?

C’est génial, la nouvelle génération de combattants français est très talentueuse et c’est bien de les voir faire d’excellentes prestations à l’international. Je suis Tom Duquesnoy, Mansour Barnaoui, Sam Roche et Julien Piednoir assidument. Ces gars-là sont bourrés de potentiel et représentent la France parfaitement. J’espère qu’ils obtiendront davantage d’exposition aux Etats-Unis. C’est aussi tout ce que je souhaite pour l’ensemble des combattants français. Je sais à quel point c’est difficile là-bas, et la dureté du travail à accomplir. Les choses vont mieux car nous avons des français dans quasiment toutes les grosses organisations (UFC, Bellator, One FC ? BAMMA). Je pense que nous aurons un champion à l’UFC prochainement (GSP ne compte aps rires), on a juste besoin des bonnes opportunités.

Je voudrais juste dire que j’adore le MMA. J’aime que cela évolue sans discontinuer et que chacun apporte sa pierre à l’édifice. Je dois encore laisser mon empreinte dans la discipline, mais croyez-mii, ça arrive !